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Nous avons presque tous eu quand nous étions petits, un doudou, auquel nous tenions plus que tout et que nous emportions partout avec nous.
Mais à quoi servent en fait les doudous ? Pourquoi quasiment tous les enfants en « adoptent » un ?
Et comment gérer le doudou au quotidien ?
Nous allons tenter de répondre à ces questions.
Qu’est-ce qu’un Doudou au juste ?
Un doudou ce n’est pas un simple morceau de tissu ou une peluche, un peu crasseuse, que l’enfant promène partout, et avec lequel il dort et dont il est très difficile de le séparer.
Le doudou a une valeur symbolique très forte.
Il véhicule les odeurs de la maison, des parents, et de l’enfant même.
Avant que l’on commercialise des doudous, ces derniers étaient souvent un simple morceau de drap, une petite couverture ou un vieux vêtement récupéré et adopté par l’enfant, auquel il confère, c’est le cas de le dire, un statut tout à fait spécial et unique !
D’ailleurs, le terme « doudou » est apparu récemment, et c’est ce qui a entrainé sa production en masse et à sa commercialisation.
A la naissance, chaque enfant se voit offrir plusieurs doudous de la part des proches de la famille, jusqu’à une dizaine en moyenne. C’est l’enfant qui choisit ensuite lequel de ces doudous, deviendra « l’heureux élu ».
Les doudous ont une valeur forte, ils sont strictement personnels, intimes même, et les enfants ne se les prêtent généralement pas.
A quoi sert un Doudou ?
Le doudou est un « objet transitionnel ». Il sert à faire la transition entre la mère, le père et le monde extérieur.
L’enfant s’attache au doudou souvent entre 6 et 9 mois et peut le garder de nombreuses années, jusqu’à l’adolescence, où le doudou peut encore servir de soutien émotionnel aux jeunes lors de circonstances particulières (séparations, hospitalisations, ou simplement moments difficiles).
Il permet d’emporter avec soi une partie de la maison, de la famille, dans le monde extérieur. Grâce au doudou, l’enfant peut se sentir sécurisé, apaisé, protégé.
D’ailleurs, presque tous les enfants prennent leur doudou avec eux à l’école maternelle. De cette manière, le doudou est un refuge en cas de chagrin. L’enfant doit toujours savoir où se trouve son doudou, et vérifie parfois plusieurs fois au cours de la journée.
Doudou au quotidien
Comment laver le doudou ?
Le doudou ne doit pas être lavé trop souvent pour ne pas perdre les odeurs dont il est imprégné et grâce auxquelles l’enfant le reconnaît et se sent rassuré.
Mais lorsque l’on n’a plus le choix, la solution de facilité est d’avoir prévu un deuxième doudou identique à donner en remplacement. C’est d’ailleurs pratique aussi en cas de perte du doudou, pour éviter le « drame ».
Petite astuce : dormir une nuit avec le doudou propre avant de le rendre à son enfant afin de lui redonner une odeur familière.
Ne pas priver brutalement l’enfant de son doudou
A cause de son importance affective fondamentale, le doudou ne doit jamais être retiré brutalement à l’enfant, sous prétexte d’une punition ou parce que l’on considère que l’enfant est devenu assez grand pour s’en séparer.
Au contraire, le doudou permet à l’enfant de se calmer après avoir été grondé. A l’école aussi, le doudou permet de mieux vivre les crises émotionnelles. Néanmoins, il arrive un âge où manger avec son doudou, ou simplement l’avoir toujours avec soi n’est plus possible. Il faut alors instaurer des règles et expliquer que le doudou doit rester dans la chambre, ou dans le lit, ou bien qu’il est réservé à certains moments de la journée.
La facilité à se séparer de son doudou est très variable en fonction des enfants. Le fait de ritualiser la séparation aide beaucoup. Si l’enfant est attaché à plusieurs doudous, il faudra l’amener progressivement à choisir pour n’en garder qu’un seul, la gestion de multiples doudous étant gênante au quotidien.
Et si l’enfant n’a pas de doudou ?
Il ne faut pas s’inquiéter si un enfant ne s’attache à aucun doudou. Ce processus est personnel et le doudou n’est pas forcément un objet nécessaire pour tous les enfants. Certains se contenteront de sucer leur pouce.
D’autres adopterons d’autres stratégies, d’autres espaces transitionnels. Il ne faut donc pas forcer un enfant à adopter un doudou. Il est d’ailleurs intéressant de noter que cette pratique est culturelle.
Chez d’autres peuples, comme en Afrique par exemple, où les enfants sont portés constamment sur le dos de leur mère, il n’y a pas de doudous. La transition se fait d’une autre manière, peut-être de manière plus ritualisée.
Vous en savez à présent un peu plus sur le rôle que peut avoir un doudou pour l’enfant. Afin de ne pas donner plus d’importance que nécessaire au doudou, gardez à l’esprit que c’est l’enfant qui choisit d’avoir un doudou et qui lui donne toute sa valeur…